31.5.06

Le coup de gueule du jour

Le coup de gueule du jour sera adressé pour une fois à ceux qui partagent les mêmes idées que nous, ou qui du moins se prétendent libéraux.

Le reportage de France5 montre qu'effectivement on peut quitter l'assurance-maladie à la française que toute la Corée du Nord et Cuba nous envient. C'est le résultat de presque quinze ans de luttes menées par une poignée d'hommes déterminés, dont Claude Reichman, qui a quitté la SS en 1994, sans doute le premier en France.

Les adversaires n'ont pas manqué : étatistes, syndicalistes profiteurs, fonctionnaires aux ordres, politiciens, conservateurs de droite attachés au statu quo ("la Sécu est un héritage de 1945 et du CNR", pfffffff!), "progressistes" de gauche attachés à la spoliation des actifs au nom de la "solidarité" (quel meilleur prétexte que celui-là ?), etc.

Dans ce contexte hostile, il est d'autant plus navrant de voir que des "libéraux" ont joué contre leur camp. Je vise cet article de libres.org, qui à l'époque m'avait irritée à tel point que j'avais supprimé le lien que j'avais sur mon blog vers ce site : Sécu, toujours un monopole, hélas.

Le prestige de l'Etat, en France, est tel qu'il étourdit même les plus raisonnables de ceux qui devraient être ses meilleurs ennemis. Les libertariens ont beau dénoncer l'imposture étatique, cet esclavagisme moderne, rien n'y fait : il se trouvera toujours des "libéraux" crypto-étatistes qui relaieront comme parole d'évangile telle déclaration de Douste-Blazy, tel article du bien-pensant Figaro...

Pour eux, la liberté n'est finalement pas intrinsèque à l'homme, elle est octroyée par l'Etat ! Donc si l'Etat affirme que vous n'êtes pas libres, circulez, y a rien à espérer ! Même le très absolutiste Hobbes se retournerait dans sa tombe en entendant de tels "libéraux", qui, de mon point de vue, méritent plutôt le qualificatif de conservateurs conformistes bien-pensants. Avec de tels propagandistes, pas étonnant que le libéralisme ait si mauvaise presse en France, et n'apparaisse que comme un faire-valoir du pouvoir en place, partisan des privilèges politiques, sociaux et syndicaux les plus rétrogrades.

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